CartouCirc est circulaire. Discours de l’inauguration officielle

Cela circule du Je au Nous.

Je suis angoissée par ce qui vient, ce que l’on ne fait pas ou laisse faire. Je me suis mise au service des collectivités territoriales, je me suis engagée en politique, j’ai lutté contre des projets nuisibles. J’ai exploré la démocratie participative et je m’épanouis dans la démocratie économique. Par l’économie sociale et solidaire, nous sommes capables de construire et de gérer des communs.

CartouCirc, cela s’inspire des coopératives Abricoop, Coopaname. Cela s’inspire de la logique d’expérimentation et de l’ambition des Halles. Cela se nourrit d’un habitat participatif, d’un quartier où chacune et chacun a l’envie de construire son cadre de vie, de tisser des liens avec ses voisins et voisines.

Nous expérimentons la culture en milieu urbain. Ici la surproduction de déchets, la surconsommation y sont des ressources à valoriser. 

Ici nos richesses ne sont plus nos terres, depuis longtemps polluées par l’agressivité et l’auto-destruction des hommes. 

Ici nous voulons construire un avenir radieux sur une densité vivable.

Ici nous voulons nous émanciper ensemble. 

• CartouCirc c’est remettre aux communs, transmettre à l’autre un peu de soi. De ce vêtement devenu trop grand, de cet objet qui n’a plus sa place auprès de nous, de ce livre déjà lu, de ce jouet à l’âge dépassé. 
• CartouCirc c’est créer du lien. Entre les plus nantis et les plus nécessiteux. C’est s’inscrire dans les traces du mouvement Emmaüs en re-devenant acteurs et actrices de nos vies.
• CartouCirc c’est le soin aux objets, le soin à l’autre. On souhaite y accueillir des hommes, des femmes autour de ces valeurs universelles.

L’action, le faire, l’attention portée à un objet et à l’autre sont des moteurs du vivre ensemble, quels que soient nos milieux sociaux, nos âges, nos genres. Ce sont des mots, mais je vous promets que c’est ce que l’on a vécu à chaque sortie aux 50 et que l’on continue de vivre à chaque ouverture de la BoutiC.

Sylvain l’a rappelé, ce projet vit aujourd’hui parce qu’il est soutenu. Par les habitantes et habitants, par le secteur privé, et demain nous l’espérons par le secteur public. Les prochains mois vont être critiques, mais ensemble grâce à vous, nous savons que nous pouvons gagner ce pari un peu fou. 

Parce qu’à 31 degré fin septembre et avec 7 limites planétaires dépassées, nous n’avons plus d’autres choix que d’agir et de transformer radicalement nos économies et nos modes de consommation.